Archives mensuelles : avril 2016

Oedipe, double de Tirésias

Sophocle, né à Colone en 495 av. J.-C. et mort en 406 av. J.-C., est l’un des trois grands tragiques grecs dont l’œuvre nous est partiellement parvenue, avec Eschyle et Euripide. Il est principalement l’auteur de cent vingt-deux pièces dont une centaine de tragédies, mais dont seules huit nous sont parvenues.
Son théâtre rompt avec la trilogie «liée» et approfondit les aspects psychologiques des personnages. En effet, ses pièces mettent en scène des héros, souvent solitaires et même rejetés comme Ajax, Antigone, ou encore Œdipe, ses personnages sont également confrontés à des problèmes moraux desquels naît la situation tragique.
De nombreuses réadaptations ont été créées notamment celle de Pasolini en 1967. Cette réadaptation est emblématique du « cinéma de la poésie » et fait de la tragédie antique l’archétype d’un questionnement sur soi, mettant aussi en jeu l’énigme de l’identité créatrice.
Œdipe roi est une tragédie grecque de Sophocle, représentée entre 430 et 420 av.J.-C. Elle met en scène la découverte par Œdipe de son terrible destin. Alors qu’il avait accédé au trône de Thèbes après avoir triomphé de l’énigme du Sphinx, l’enquête qu’il mène afin de découvrir la cause de la peste envoyée par Apollon sur la ville le conduit à découvrir que le responsable de l’épidémie n’est autre que lui-même : il est coupable à la fois de parricide et d’inceste, car il a, sans le savoir, tué son propre père, Laïos, et épousé sa propre mère, Jocaste. Oedipe est conduit à ces découvertes par Tirésias, le voyant.
Nous pouvons donc nous demander en quoi Oedipe est le double de Tirésias. Afin de répondre à cette interrogation nous verrons qu’il s’agit de deux aveugles, puis étudierons les parallèles entre le début et la fin. Continuer la lecture de Oedipe, double de Tirésias

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L’atemporalité (et universalité) dans Œdipe Roi

Sophocle est l’un des trois grands auteurs tragiques de l’Antiquité, comptant également Eschyle et Euripide. Il est l’auteur de plus d’une centaine de tragédies, dont seulement sept nous sont connues dans leur intégralité. Parmi ses œuvres, trois tragédies appartiennent au mythe thébain des Labdacides: Œdipe Roi, Œdipe à Colone et Antigone. Par ailleurs, son Œdipe Roi (rédigé entre -430 et -420) fut l’objet de plusieurs réécritures dans différents domaines. Cependant l’on retiendra plus particulièrement la reprise cinématographique de Pier Paolo Pasolini, un réalisateur (scénariste, comédien, auteur, écrivain…) italien. Ce dernier sort donc en 1967 la réadaptation de ce célèbre ouvrage de Sophocle, mais en se focalisant plus particulièrement sur le complexe d’Oedipe (contrairement à Sophocle qui s’est basé sur le mythe d’Oedipe): il sera intitulé “Edipo Re” (“Œdipe Roi” en italien).
Dans ces deux œuvres nous pouvons observer plusieurs contrastes, des différences tout comme des ressemblances. Toutes deux semblent atemporelles.
Ainsi, qu’est-ce que l’absence de temps chez Pasolini et Sophocle révèle?
Nous verrons donc dans une première partie l’absence du temps ; puis dans une seconde partie, nous observerons une continuité narrative sans temps ; enfin, nous nous focaliserons sur l’universalité de ces œuvres. Continuer la lecture de L’atemporalité (et universalité) dans Œdipe Roi

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La symbolique de la fenêtre

Œdipe Roi est une tragédie grecque de Sophocle écrite entre 430 et 420 avant Jésus-Christ, qui met en scène le destin tragique de Œdipe le roi maudit. En 1967, Pasolini tourne une adaptation de cette œuvre mythique « Edipo re », où il en profite pour mettre en abîme sa vie et son propre complexe d’Oedipe dans le prologue et l’épilogue. Par la suite, nous pouvons nous demander quelle est la symbolique de la fenêtre durant tout le film. Dans une première partie, nous verrons qu’elle met en lumière le symbole du mythe et du complexe d’Oedipe ; ensuite, nous verrons que par la fenêtre, il y a un jeu de regards entre les spectateurs et les personnages. Continuer la lecture de La symbolique de la fenêtre

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