La Princesse de Montpensier a été écrit par Marie-Madeleine Pioche de la Vergne ou Madame de la Fayette et a été publié anonymement en 1662. La nouvelle de Madame de la Fayette relate l’histoire d’une jeune femme noble partagée entre ses passions et sa raison. Le nouvelle a connu directement un grand succès, elle a été réeditée plus de sept fois au cours de la vie de l’auteur. L’adaptation cinématographique de la nouvelle ayant pour même titre La Princesse de Montpensier a été réalisée par Bertrand Tavernier en 2010. La nouvelle s’inspire de faits historiques du XVIème siècle. Les guerres de religions sont la toile de fond et de nombreux personnages historiques sont mêlés aux intrigues. La nouvelle et le film peignent une époque sombre et violente, où l’on voit également la vie à la cour. Nous allons donc nous demander comment la cour est représentée dans les deux œuvres. Dans une première partie nous verrons que la cour dépeint une société figée dans un système de privilèges. Puis dans une deuxième partie nous montrerons que la cour est représentatrice d’un monde de calculs où les sentiments se contrarient.
La société est figée par les privilèges mais également par l’importante des titres et de la richesse. La cour est dominée par les figures royales emblématiques de la dissimulation de la liaison adultère de la princesse de Montpensier et le duc de Guise, du quotidien des divertissements et du cérémonial comme le ballet à l’occasion du mariage du roi avec la fille de l’empereur Maximilien (p.26), du secret caché et découvert lorsque le duc d’Anjou découvre que le duc de Guise est son rival sentimental. L’hypocrisie s’installe à la cour, on le voit dans la nouvelle et le film, les mariages sont des alliances entre riches familles, il y a des tromperies, des paroles non tenues. Par exemple, l’accord de mariage rompu de Mlle de Mézière au duc du Maine. Chacun désire s’élever, se rapprocher le plus possible de la famille royale (dans le film le duc de Guise avoue à Marie qu’il a été flatté à l’idée d’epouser madame et de faire une alliance avec le roi). De plus, la cour est un lieu où les hommes sont ambitieux.
Tavernier filme les coulisses de la cour où tout le monde observe et juge. A Mont-sur-Brac Marie est plus libre, elle n’est pas épiée, elle étudie, s’amuse. Chacun joue un rôle, tout le monde semble tout savoir. Par exemple dans le film la reine est au courant des liens entre la princesse et le duc de Guise et la met en garde contre son hypocrisie. Nous avons aussi beaucoup de doutes au sein de la cour, comme avec la reine mère Catherine de Médicis, avec le changement de parti du comte de Chabannes.La Reine exerce un grand pouvoir sur la cour, car Chabannes devait se justifier auprès d’elle pour aller à la guerre au côté du prince de Montpensier. Dans les couloirs du palais Tavernier filme la princesse comme une proie traquée.
L’ambiance est suffocante, les fenêtres opaques ne permettent pas de voir l’intérieur et vice -versa.
A la cour les personnages ne semblent pas maîtres de leur existence, on décide à leur place. Nous pouvons voir aussi que la Cour est celle qui dirige les guerres, comme un intermédiaire, une frontière entre la vie et la mort « Le prince étant revenu à la cour où la continuation de la guerre l’appelait ». (p11).
La cour est un monde de calcul où les sentiments se contrarient. Aimer semble être impossible, un sentiment tragique annonciateur de désastres. C’est une menace pour la tranquillité, le bonheur, l’honneur selon Chabannes.
La cour représente dans les deux œuvres, une société figée par l’attachement à l’apparence et aux titres, elle joue un rôle important. La cour est représentatrice d’un monde de calculs et elle empêche les hommes de vivre leur vie comme ils l’entendent.
Tania, Cléry, Maya
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