La critique du personnage de Homais

Monsieur Homais est un personnage du livre Madame Bovary de Gustave Flaubert paru en 1857.

I/UN PERSONNAGE MEGALOMANE ET RIDICULE

Monsieur Homais n’apparaît que dans la deuxième partie du roman, car il vit à Yonville ou il tient ce qu’il appelle une « pharmacie » ; cette dernière « attire les yeux » et se démarque de par les inscriptions anglaises moulées, composées de lettres d’or. Il considère également sa pharmacie comme un laboratoire et s’y enferme afin de se livrer à quelques petites « expériences » de son cru. Il apparaît comme un bourgeois ambitieux ; en effet, il persiste à se désigner comme pharmacien alors qu’à l’époque le terme d’apothicaire était encore courant ; mais l’appellation «pharmacien » est plus scientifique, plus moderne. De plus, il donne dans les mondanités en dînant régulièrement avec les Bovary ; étant, selon ses dires, « pharmacien », et Charles, médecin, il lui semble donc logique de lier une amitié fusionnelle avec ce dernier. Il se pense totalement indispensable et dispensera de (mauvais) conseils à son ami Charles, quant à l’opération d’Hippolyte.

II/UN PERSONNAGE EN MARGE DE LA PENSEE RELIGIEUSE COMMUNE

Homais semble en effet se démarquer quant à l’aspect religieux de la société. Il a beau croire en un Créateur, il ne pratique pas la religion, du moins pas en société ; en effet, son égoïsme le pousse à s’isoler religieusement, ses croyances étant, selon lui, bien trop « spirituelles » pour se mélanger à celle des autres. Il place principalement sa foi en divers savants et philosophes comme Socrate, Franklin, Voltaire… Il voue une foi inéluctable en la science, qu’il considère comme maîtresse de la société. Cependant, il ne possède que peu de connaissances scientifiques, étant, à la base, un simple apothicaire. Ainsi, sa foi en la science relève plus de la superstition naïve ; tout d’abord, la preuve la plus évidente de son ignorance reste le fait qu’il n’est qu’un apothicaire, et que son travail, de base, consiste en la vente de plante aux vertus thérapeutiques. De plus, ses conseils d’ordre «médical » ont conduit à un échec cuisant de Charles quant à l’opération d’Hippolyte ; et enfin, sa prétendue sagesse médicale a conduit à la mort d’Emma, empoisonnée au cyanure ; son incapacité à réagir et à répondre en cas d’urgence sont alors plus qu’évidentes.

 

Ann-Lucia, Clara, Louli, Marion, Yaël

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