La femme, un être inférieur
Extraits du Code Civil de 1804
- Article 213 : le mari doit protection à sa femme, la femme doit obéissance à son mari.
- Article 217 : la femme même non commune ou séparée de biens ne peut donner, aliéner, hypothéquer, acquérir à titre gratuit ou onéreux sans le concours du mari dans l’acte ou son consentement par écrit.
- Article 337: la femme convaincue d’adultère subira la peine de l’emprisonnement pendant trois mois au moins et deux ans au plus.
- Article 339: le mari qui aura entretenu une concubine dans la maison conjugale, et qui aura été convaincu sur la plainte de la femme, sera puni d’une amende de cent francs à deux mille francs.
- Article 373 : le père seul exerce l’autorité sur les enfants durant le mariage.
- Article 1124: les personnes privées de droits juridiques sont les mineurs, les femmes mariées, les criminels et les débiles mentaux.
- Article 1428 : le mari a l’administration de tous les biens personnels de la femme. Il peut exercer seul toutes les actions mobilières et possessoires qui appartiennent à la femme.
Un être à l’instruction limitée
- L’éducation des filles est essentiellement assurée par l’Eglise. Les bourgeoises et les nobles, dont les familles pouvaient payer les cours, étaient envoyées au couvent pour plusieurs années.
http://flaubert.univ-rouen.fr/bovary/bovary_6/notices/couv-ens.html
Les filles, étant destinées à être des femmes au foyer, apprennent à coudre ou à broder, et à gérer la maison. Dans la bourgeoisie, l’éducation est complétée par l’apprentissage de la musique et du chant pour plaire au futur mari.
- La loi du 28 mars 1882 de Jules Ferry rend l’enseignement primaire obligatoire pour les filles comme pour les garçons. Elle donne enfin la possibilité à tout enfant, quel que soit son sexe ou sa classe sociale, d’accéder gratuitement à la même éducation.
Vers l’émancipation des femmes
- accès au travail avec l’apparition des grands magasins
http://tele.premiere.fr/News-Tele/Au-Bonheur-des-dames-le-magasin-qui-libera-la-femme-2971802
- lutte pour le droit de vote
La loi du 25 février 1875 prévoit l’élection des députés au suffrage universel mais les femmes restent exclues du vote. Se développe alors un mouvement féministe. Hubertine Auclert est la première à revendiquer le droit de vote: si elle n’est pas considérée comme une citoyenne par l’Etat français, si elle ne peut voter, elle refuse de payer ses impôts.
Malgré des avancées incontestables dans différents domaines, l’inégalité entre l’homme et la femme persiste concrètement au XXIème siècle au niveau des salaires: pour le même travail, la femme touche encore trop souvent une rémunération inférieure.
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