Qui es-tu Alaska?
Critique littéraire- Qui es-tu Alaska?
Ce roman de John Green parut en 2005 raconte l’histoire de Miles Halter, un garçon de 16 ans qui décide de quitter son quotidien monotone en Floride pour un pensionnat en Alabama, Culver Creek. Il y fera la connaissance du “colonel” (alias Chip Martin) mais aussi de la déroutante, troublante, insoumise et fascinante Alaska Young. Ils vivront beaucoup de choses durant cette année si particulière, qui sera brisée par un évènement, marquant à jamais leur vie.
La composition du roman met déjà en place une intrigue, puisqu’il est divisé en 2 parties : avant et après. Il y a aussi la façon dont les chapitres sont notés, comme un décompte : cent-trente-six jours avant, la veille, trois jours après…On se sent impliqué dans l’histoire et on se plaît à chercher des réponses aux questions que se posent les personnages. J’ai aimé le personnage de Miles qui est drôle et attachant. J’ai aussi aimé Alaska avec sa quantité indéterminable de livres et son côté féministe. Qui es-tu Alaska? parle d’amitié, d’amour, de la vie et de la mort. John Green a réussi à alterner des moments de rire, des moments émouvants et des moments limites philosophiques. Je critiquerais juste les tendances des héros à fumer comme des pompiers et boire plus que de raison.
Je terminerais par quelques extraits:
*On passe sa vie coincé dans le labyrinthe à essayer de trouver le moyen d’en sortir, en se régalant à l’avance à cette perspective. On se sert de l’avenir pour échapper au présent.
*Comment allons-nous sortir de ce labyrinthe de souffrance ?
*Tout ce qui a été assemblé se désagrégera. Tout. En clair, tout fout le camp. On part tous. Un jour, personne ne se rappellera son existence, la mienne non plus.
*Comment sortir de ce labyrinthe? Vite et d’un coup.
*On peut survivre à ces choses horribles parce que nous sommes aussi indestructibles que nous pensons l’être. Lorsque les adultes disent avec un sourire imbécile et sournois: “Les adolescents se croient invincibles”, ils ne se doutent pas à quel point ils ont raison. Nous pensons être invincible parce que nous le sommes.
Tania Picard