Stupeur et tremblements, de Amélie Nothomb.
Amélie Nothomb, de son vrai nom Fabienne Claire Nothomb est né le 13 août 1967 à Kobé, au Japon. Ses romans sont souvent influencés par sa petite enfance qui s’est déroulée au Japon. Elle quitte son pays natal l’année de ses quatre ans alors qu’elle suit son père, un diplomate belge, elle rentre en Belgique.
En 1999, l’auteur belge fait publier Stupeurs et Tremblements, un roman réaliste, qui a obtenu le Grand Prix du roman de l’Académie Française. Dans ce roman, Amélie, une jeune femme belge vient de terminer ses études universitaires. Elle est engagée dans une entreprise prestigieuse japonaise nommée Yumimoto, sa maîtrise de la langue l’aide mais ne suffira malheureusement pas à passer une année spécialement plaisante … Elle décrit les nombreuses différences qui opposent les deux pays : l’importance de la hiérarchie, les méthodes de travail et les exigences très élevées de son patron. Elle subira de nombreuses critiques et épreuves plus injustes les unes que les autres. Face à un acharnement plus qu’insistant, la jeune femme se plie à toutes les exigences de sa hiérarchie et finira au plus bas des échelons de son entreprise. Le livre présente la descente aux enfers du personnage principal qui avait signé pour être traductrice et qui se retrouve à nettoyer les toilettes de l’étage à laquelle elle travaillait.
Après avoir lu cette œuvre on aurait presque envie d’aller au Japon, la description du pays et la complexité de la langue nous donnent envie de visiter et de voir ce pays de nos propres yeux. Ce roman est vraiment très agréable à la lecture, il est long mais facile à lire, ce qui donne envie au lecteur de continuer dans le récit et de ne pas s’arrêter jusqu’à en connaître l’issue.
Le sujet ne nous intéressait pas plus que cela mais finalement nous a divertis malgré tout. En effet, l’histoire d’une jeune employée au Japon semble banale mais sous la plume d’Amélie Nothomb, elle devient captivante. Les détails sont précis et les sentiments sont dévoilés d’une façon telle que le lecteur s’identifie et éprouve une certaine pitié pour le personnage d’Amélie. Les différentes humiliations que ses supérieures lui ont fait subir rythment l’histoire et instaurent à nouveau une compassion de la part du lecteur.
Je recommande ce livre à ceux qui aiment voyager, car il présente le Japon sous une forme idéale. De plus, il se trouve que l’on découvre énormément l’importance de la hiérarchie et la grande valeur que les gens s’accordent dès lors qu’ils ont un travail suffisamment haut placé. Je pense que les gens qui aiment les livres faciles à lire devraient apprécier cette œuvre, car le dialogue est très présent et qu’il rend le roman facile et agréable. La régression imposée à la jeune femme belge intrigue le lecteur et donne envie de connaître l’apogée de sa descente.
Le passage qui dit : « Au Japon, l’existence, c’est l’entreprise » résume à merveille la perception d’une profession au pays du Soleil levant. Sans une place jugée importante dans une entreprise, au Japon, l’existence est insignifiante. C’est la raison pour laquelle les supérieurs d’Amélie se permettent de l’humilier autant que possible. Elle paraît ridicule à leurs yeux et personne ne fait rien pour l’aider à échapper à cette image.