Critique d’un film : Le procès de BOBIGNY

ACTION CINETOIL’EGALITE:

CRITIQUE DE FILM

Le procès de BOBIGNY

                      Le procès de BOBIGNY3           Il n’est pas rare que des procès fassent avancer le droit. Quelques-uns font même avancer  la société. Le procès de Bobigny, à l’automne 1972, fut l’un d’eux : il marqua une étape essentielle dans la lutte des femmes pour le droit à l’avortement.

La situation était pourtant à l’époque banale bien que tragique : une jeune fille, Marie-Claire Chevalier, avait avorté suite à un viol. Sa mère, Michèle Chevalier, l’avait aidée dans sa démarche malgré la législation en vigueur qui réprimait pénalement l’interruption volontaire de grossesse.
Dénoncée par l’auteur même de ce viol, la jeune Marie-Claire est alors
accusée d’avoir fait pratiquer un avortement illégal selon l’article 317 du code pénal. Sa mère et deux de ses collègues sont inculpées pour complicité, une quatrième est inculpée pour avoir effectué l’acte illégal.

François LUCIANI a adapté cette histoire et en a fait un téléfilm sorti en avril 2006 dans lequel Sandrine Bonnaire joue le rôle de la mère, Juliette Lamboley celui de la jeune Léa et Anouk Grinberg celui de Gisèle Halimi, la célèbre avocate qui a plaidé au nom de cette jeune fille et pour défendre la cause de toutes les femmes. Ainsi a été votée en 1975 la loi Simone Veil, qui rend légal le droit à l ‘avortement.

Le-Procès-de-Bobigny 2Naël Achim-Chion, Jérémy Hoareau 201